Sortie de terre en 2007, la House A de Ryue Nishiwaza est un véritable chef-d’oeuvre architectural qui repose la question de notre place dans l’environnement. Aujourd’hui, je vous propose donc de vous envoler au pays du soleil levant afin de découvrir l’une des plus célèbres réalisations de l’architecte japonais.
Lors de la commande de cette maison, Ryue Nishiwaza a dû concilier plusieurs choses dont l’une, plutôt banale au Japon, qui est est le manque de place. Mais pour le gagnant du prix Pritzker 2010, ce fut loin d’être un réel défi. Comme il nous l’a déjà démontrée à travers un bon nombre de ces travaux au Japon, créer de l’espace même là où il ne semble pas y en avoir n’est pas un problème pour lui.
Pour la House A de Ryue Nishiwaza, cinq blocs se sont donc positionnés en quinconce, les uns au-dessus des autres. Ils créent ainsi une bâtisse toute en hauteur et qui laisse généreusement pénétrer la lumière.
La deuxième contrainte avec laquelle l’architecte a dû composer est tout simplement la demande de son client. Celui-ci désirait en effet une maison chaleureuse et distrayante. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas dû être déçu !
La House A de Ryue Nishiwaza : un bâtiment tourné vers l’extérieur
De par la disposition de ses blocs, la House A de Ryue Nishiwaza s’ouvre énormément à son environnement. En fait, elle semble se former d’un ensemble de petits salons tournés vers l’extérieur, qui accueillent la lumière naturelle et composent avec les végétaux.
Les belles hauteurs sous plafond contribuent elles aussi à créer cette connexion avec le reste du monde. On a une impression d’espace, de liberté. De plus, à chaque coin de cette maison, la nature est présente. Car ici, tout est fait pour nous faire oublier l’étouffement et la pression de la ville.
La House A de Ryue Nishiwaza s’impose donc dans le paysage urbain comme un petit cocon de verdure. Dans celle-ci, tout est réuni pour se sentir en harmonie avec le monde dans sa version la plus originelle.
Mélanger les espaces pour créer un lien
À l’intérieur, les pièces aussi communiquent les unes avec les autres. Comme de petits jardins reliés entre eux par la terre, elles nous invitent à passer de l’une à l’autre sans même y prêter attention. De la cuisine, nous passons donc à un salon comme à la terrasse en quelques fractions de seconde. Tout est connecté. Et il n’y a rien à franchir. (Il y a même la baignoire dans le salon !)
En effet, on retrouve les mêmes matières, couleurs et formes d’une pièce à l’autre. Et celles-ci ne sont pas séparées par des cloisons. Elles laissent ainsi libre court aux personnes comme à la lumière, de circuler dans la House A de Ryue Nishiwaza.
La simplicité et le naturel comme clés d’un intérieur agréable
S’il y a bien quelque chose que nous apprend la House A de Ryue Nishiwaza, outre l’importance de se reconnecter, c’est la nécessité de faire les choses avec simplicité et naturel. Et ce, y compris en décoration.
En effet, la majorité des éléments qui prennent place dans cet intérieur sont sobres. L’architecte a choisi des lignes épurées, des formes faciles. En parallèle, les matières dégagent une grande force. Certaines sont d’origines naturelles. On retrouve effectivement beaucoup de bois, mais aussi du cuir. Et d’autres sont nées des mains de l’homme. Finalement, on retrouve dans cette décoration une tendance japandi.
Les objets sont alors sans prétention. Et ils font l’éloge de l’humilité. Dans cet intérieur, on privilégie la longévité, l’histoire et la praticité des choses.
En effet, les objets ne sont pas abondants, bien au contraire. Cet intérieur est plutôt modeste ! De plus, on peut remarquer que chacun d’entre eux est très singulier. Aucun élément ne ressemble aux autres. On apprécie plutôt les particularités de chaque chose et on rend cette diversité banale.
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Crédit photos : Ryue Nishiwaza