Ce weekend, terrasses et pelouses étaient à l’honneur à Paris. Un weekend estival en plein mois d’avril. Nous avons opté pour l’espace vert du Parc Monceau. Mais avant de nous affaler sur l’herbe, nous sommes passés par le musée Nissim de Camondo.

Le Musée Nissim de Camondo

L’hotel particulier de la famille Camondo est une visite incontournable mais surtout méconnue de Paris.

Musée Camondo Paris. www.clemaroundthecorner.com

On explore les pièces de cet hotel à la fois émerveillé mais aussi très ému. Car à chaque nouvelle pièce on découvre un peu plus du chef d’oeuvre de Moïse de Camondo mais aussi un peu plus de l’histoire tragique de cette famille.

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Une histoire de collectionneur

Famille de banquiers juifs en provenance de Constantinople, les Camondo s’installent à Paris en 1869. Nassim achète un hotel particulier situé au 63 rue Monceau. Son fils, Moïse le détruira entièrement quelques années plus tard pour y bâtir un édifice s’inspirant du Petit Trianon de Versailles.

Musée Nissim de Camondo jardin, extérieur. www.clemaroundthecorner.com

Parallèlement à ses activités de banquier, Moïse de Camondo devient un collectionneur de renom et se passionne presque exclusivement pour le XVIIIe siècle français. Son objectif était, selon ses propres termes, de reproduire dans son hotel particulier “l’atmosphère d’une demeure artistique du XVIIIe siècle”. Pendant plus de 50 ans il achète des pièces uniques pour compléter sa mise en scène.

La demeure est habitée par Moïse et ses deux enfants Nissim et Béatrice, qu’il élève seul suite à son divorce. En 1917, son fils meurt au combat. La famille semble se replier sur elle-même et Moïse jusqu’à sa mort en 1935, s’emploie à parachever sa collection. Son œuvre sera alors légué aux Arts décoratifs et cette demeure deviendra le Musée Nissim de Camondo.

Musée Nissim de Camondo cuisine. www.clemaroundthecorner.com

Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, Béatrice de Camondo ne pense pas à se cacher. Elle explique que son frère est mort au combat et que son père a été plus que généreux avec la France. En 1942, elle et ses deux enfants sont arrêtés puis amenés à Drancy. Finalement déportée au camps d’Auschwitz-Birkenau, la famille Camondo s’éteint.

Un lieu exceptionnel et émouvant.

Escalier musée camondo

Photo © clemaroundthecorner & Les Arts Décoratifs.

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