Aujourd’hui les abeilles sont en voie de disparition et ce depuis 2017. Et ce n’est pas seulement à cause du frelon asiatique. Je vous en parle, car j’aimerai faire en sorte que chacun d’entre nous prenne conscience de l’importance des abeilles sur notre planète. Mais aussi, j’ai rencontré quelqu’un, qui n’est pas apiculteur, et a adopté une colonie d’abeilles. Et je vais vous parler de son expérience, car vous aussi peut-être avez-vous envie d’une ruche ? Bref, je vais vous montrer qu’on peut tous aider les abeilles.
Pourquoi protéger les abeilles
Beaucoup d’espèces végétales doivent leur existence aux abeilles. En effet cet insecte pollinisateur va être un acteur majeur dans le processus de reproduction de 80% des végétaux sur notre planète terre. Je pense que tout d’un coup vous prenez conscience de l’importance des abeilles. D’autant plus que si elles venaient à disparaitre de notre planète, cela voudrait aussi dire, qu’il y aura des conséquences sur l’alimentation des autres espèces sur terre, dont l’humain.
En effet, la disparition progressive des abeilles est due à de multiples causes. Alors il est temps de faire machine arrière pour réparer les dégâts que nous avons causés. Voici une liste exhaustive des éléments qui cause la chute des abeilles :
- les pesticides (insecticides, fongicides, les herbicides, …)
- la déforestation
- la pollution de l’air
- la réduction de la ressource alimentaire (quantité et diversité des fleurs fournissant nectar et pollen)
- le développement des espaces urbain
- les infections parasitaires (varroa)
- la menace d’espèces invasives
- le changement climatique
- le développement des réseaux 4G
Pour faire face à ce fléau, je vais vous donner quelques astuces pour vivre en harmonie avec cet insecte pollinisateur, qui réalise un des meilleurs produits au monde, que quiconque ne pourra jamais aussi bien imiter sa texture et son goût unique et varié. ? + ?= ?
Adopter des abeilles et avoir une ruche chez soi
C’est en effet possible, et cela ne requiert aucune formation en particulier. Comme je vous l’ai expliqué auparavant, j’ai rencontré quelqu’un qui a adopté une colonie d’abeilles. Et il m’a appris énormément de choses, et m’a apporté de nombreux conseils sur nos amis les abeilles. Pour information il habite dans l’Oise.
Une ruche chez soi : comment, quand et où ?
Dans un premier temps, il vous faudra acheter une colonie d’abeilles. On m’a conseillé de les acheter auprès des spécialistes, dans le cas de mon interlocuteur il a acheté sa colonie sur Lerouge apiculture. Ils possèdent deux points de ventes, mais vous pouvez sans aucun souci commander votre élevage en ligne. Une colonie est constituée d’environ 10 000 abeilles. Le prix de celle-ci varie d’une année sur l’autre. En 2019, il faut compter 200€.
Bien entendu il faudra accueillir vos abeilles dans une ruche, que vous pouvez aussi acheter sur le site Lerouge, ou bien sur Amazon. Comme vous vous en doutez la ruche n’est pas le seul équipement dont vous aurez besoin. Il vous faudra vous munir d’une blouse de protection et de gants.
Au total, prévoyez environ 250€ pour la ruche composée de cadres. 200€ pour les équipements (combinaison et outils). Puis, comptez environ 200€ pour acheter une colonie d’abeilles. En revanche notez que l’année dernière une colonie ne coûtait que 130€, donc il est important de prendre en note que les prix peuvent varier. Ainsi, réservez un budget de 700€ pour le confort de vos abeilles.
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La période recommandée pour débuter votre élevage se situe entre mars et avril. Car il faut pouvoir introduire les abeilles pour la première fois dans la ruche quand la température extérieure est d’environ 20°C.
Avez-vous le droit d’installer une ruche chez vous ?
Effectivement avant de se lancer dans l’élevage d’abeilles, il est important de se renseigner auprès de votre commune. Si vous en avez l’autorisation, il faudra déclarer votre ruche auprès de la Mairie. Si aucune règle n’a été établie par votre commune, alors renseignez-vous auprès de la préfecture. Par exemple la mairie de Paris, prévoit une distance minimum de 5 mètres entre les ruches d’abeilles et les propriétés voisines ou la voie publique (Arrêté préfectoral (Préfet Lépine) du 20 mai 1895). De plus, la distance peut être réduite à 3 mètres si la ruche se trouve entourée d’une haie ou d’un mur forçant les abeilles à s’élever immédiatement au moment où elles prennent leur envol.
Si cette étape est approuvée, et que vous avez pris connaissance du périmètre à respecter dans votre commune, vous pouvez sans aucun souci installer votre petite colonie au sein de votre passerelle.
Créez des espaces dédiés aux abeilles
Installer des fleurs et plantes mellifères
Pour vous qui souhaitez adopter des abeilles, ou pour vous qui voulez aider la cause de ces dernières, il est important de leur mettre à disposition des espaces où elles peuvent butiner et se désaltérer. Les plantes mellifères sont idéales pour elles. En effet, elles sont riches en protéines, nectar et pollen. On retrouve dans cette variété de plantes, du pissenlit, des orties ou encore du colza. N’oubliez pas de les nourrir en automne afin qu’elles puissent passer l’hiver tranquillement, le crocus sera parfait pour les alimenter.
Aussi, pensez à leur mettre à disposition un petit point d’eau, afin qu’elles puissent boire. Mais aussi cela leur permettra de diluer leur miel, afin de nourrir les larves.
Crédit photo : La Manche Apicole
De plus, vous pouvez aussi planter des fleurs sauvages ou encore si vous le souhaitez des arbustes détenant des fleurs, telles que le prunelier. Et surtout, bannissez les pesticides dans votre jardin. Il vous faudra trouver des alternatives écologiques.
Une petite maisonette pour les insectes
Si vous ne souhaitez pas, ou ne pouvez pas bénéficier d’une ruche, vous pouvez tout de même opter pour un nichoir. Cela permettra aux pollinisateurs de venir se réfugier en hiver, et quand le mauvais temps sera présent. Placez le nichoir à 30 cm du sol, orientez plein sud, dans un endroit à l’abri, mais aussi proche des fleurs. De plus, vous pouvez créer le vôtre, cependant si le temps vous manque de nombreux nichoirs sont en ventes sur internet ou dans des magasins spécialisés.
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Luttez contre leurs ennemis
Le frelon asiatique
Cet insecte d’une envergure de 3 cm, très connu pour réaliser des nids plus gros qu’un ballon de rugby, est en effet plus petit que le frelon européen. Mais pourtant il fait partie des plus gros mangeurs d’abeilles. En effet, il se nourrit des abeilles, qu’il capture à l’entrée de la ruche. Il les attend en vol stationnaire et une fois l’abeille sortie, il se rue sur elle qu’il attrape pour ensuite la donner à manger aux larves de son nid, sous forme d’une boulette. Les dégâts sont monstrueux, il peut en effet décimer des ruches entières.
Pour lutter contre ce destructeur d’abeilles vous pouvez mettre en place des pièges dans votre jardin. Le monsieur que j’ai interviewé a réalisé ce piège chez lui et cela fonctionne à merveille. C’est en effet, un moyen de lutter de façon individuelle face à ce fléau. L’idéal est de placer ce piège en février, car seules les reines résistent en hiver, et c’est à cette période de l’année qu’elles sortent de leur cachette d’hiver. 1 reine représente environ 2000 à 3000 frelons. Alors imaginez si tout le monde se met à fabriquer ne serait-ce qu’un piège chez lui de nous pourrons ralentir l’expansion de cet insecte, et limiter les dégâts dans les ruches. Placez votre piège suspendu à une branche d’arbre, et pensez à changer le composant de temps en temps. Si un frelon vient se nicher dedans, ne l’enlevez surtout pas ! il va attirer ses compagnons.
Voici une autre solution pour lutter contre les frelons, pour celle-ci je m’adresse principalement à ceux qui détiennent une ruche ou compte en avoir une. Et bien sachez que les poules noires de Janzé pourront vous aider dans votre lutte contre le frelon asiatique. Cette poule au comportement atypique, ne se satisfait pas des graines qu’on lui donne pour se nourrir. En effet, elle raffole des insectes destructeurs et n’hésitera pas une seule seconde à attraper un frelon.
Poule noire de janzé
Le varroa
Moins visible que le frelon asiatique, le varroa est une tique, qui se répand peu à peu dans les ruches. Par la suite les acariens adultes viennent se fixer sur le dos des abeilles. À cause des piqûres, elles affaiblissent les abeilles jusqu’au point de le tuer.
Photo : Animalhealth.bayer
Afin de combattre cet acarien, des traitements ont été développés. Cependant d’année en année, le varroa devient de moins en moins vulnérable, et s’habitue aux traitements. C’est pourquoi à l’heure actuelle il est impossible d’éradiquer cet envahisseur.
Cependant soyez prévoyant. Alors effectuez quelques analyses afin de savoir si votre ruche est infestée. Pour cela déposez sur la base de votre ruche un papier enduit de gras ou d’acide formique. Après 2-3 jours comptez le nombre de varroas. Pour une varroa mort comptez en 100 à 150 actuellement dans votre ruche. Une colonie d’abeilles peut survivre aux varroas si leur nombre reste assez faible. Si vous en comptez plus de 2500, il faudra surement mettre en place un traitement.
Sachez qu’avant tout traitement, vous pouvez essayer de combattre cet acarien, en l’attirant sur un seul cadre, que vous détruirez par la suite. Pour cela, il vous faudra placer un cadre composé de cellules de faux-bourdons. Les acariens se dirigeront instinctivement vers ce cadre pour pondre leurs oeufs. Il vous faudra attendre soient operculées afin de pouvoir retirer le cadre et le détruire.
La fausse teigne
Elle n’est tout autre qu’un papillon de nuit. Cet insecte n’est pas un prédateur comme les deux autres vus précédemment. En effet, la teigne ne vient pas se nourrir des abeilles, mais vient tout simplement pondre ses larves dans leur ruche afin qu’elles puissent se développer. Venons en au problème. Une fois la larve pondue, elle doit effectivement se développer. C’est durant ce processus que les larves vont commencer à faire des dégâts dans la ruche. Elles établissent des réseaux qui sont ensuite recouverts de toile et qui endommagent les cellules. Les abeilles deviennent impuissantes puisqu’elles ne savent pas comment enlever cette toile, et donc toutes les cellules infectées ne pourront plus être aptes au stockage du nectar.
Crédit photo : Miel et abeilles en Touraine
Afin d’éviter que la ruche soit infestée par la fausse teigne, il faudra alors vous assurer que celle-ci soit entièrement occupée par les abeilles. En effet, la fausse teigne n’aime pas s’installer dans une ruche habitée. Pour cela veillez à ce que la taille de votre colonie soit en adéquation avec celle de votre ruche.
Et en hiver, les fausses teignes adorent s’introduire dans les ruches inoccupées. Alors pour éviter une invasion, faites en sorte de créer un habitat naturel dans lequel elles n’aimeront pas s’y installer trop longtemps. Ce papillon de nuit ne raffole pas vraiment du froid, des courants d’air et surtout de la lumière. Pour cela empilez les hausses des ruches les unes sur les autres, et surélevez vos hausses sur un support afin que l’air puisse passer, de même pour le haut laissez passer l’air. Vous allez alors créer une cheminée, ou l’air pourra facilement circuler. Et n’oubliez pas de mettre votre cheminée en plein soleil !
Adoptez des gestes au quotidien
Afin d’aider les abeilles au quotidien, mangez de préférence bio et aussi local. Aussi, consommer de miel aide les apiculteurs. Vous pouvez parrainer une ruche auprès d’une association qui se chargera de s’occuper des abeilles et de récolter le miel. Je suis moi-même actuellement en train d’en parrainer une. Et oui nous sommes tous responsables de la santé des abeilles et de leur survie…