Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec Laurent Trébout, à Fontenay sous bois. C’est autour d’un café et dans l’ambiance rustique et chaleureuse de son atelier que se déroule ma rencontre avec l’artisan d’art, au milieu de ses oeuvres, plus ou moins en cours de fabrication. Il confectionne en effet actuellement un nouveau stock de ses créations en vue du salon Ob’Art de Paris où il expose à la fin du mois.
Il s’agit de ma seconde rencontre avec un artisan d’Art dans le cadre de mon blog déco Clem Around The Corner . En effet, l’année dernière, j’avais passé l’après-midi en compagnie de Janeth Cousin, dans son atelier situé dans le 13ème arrondissement de Paris. Ce moment avec la céramiste avait été très enrichissant et ma curiosité était bien satisfaite. Alors, j’ai été ravie de renouveler l’expérience, cette fois-ci en découvrant le travail de Laurent Trébout.
Laurent Trébout : découverte d’une passion
Artisan d’art depuis une quinzaine d’années, Laurent Trébout s’est d’abord essayé à différents métiers. Il a commencé par être physicien, puis commercial et enfin informaticien. Durant ces années, il s’est laissé tenter par la photographie avant de se lancer dans la céramique en autodidacte. C’est donc autour de cette matière que Monsieur Trébout débute sa carrière d’artisan et découvre sa passion pour la sculpture.
Les périodes artistiques et l’évolution des créations
Ses premières pièces sont entièrement en céramique et souvent très colorées. Puis, progressivement, la couleur s’estompe pour laisser place à une période plus sombre. Les oeuvres se noircissent et les formes deviennent moins palpables. Après cette période que l’on peut qualifier de sombre et quelques autres virages artistiques, Monsieur Trébout se voit aujourd’hui plutôt dans une phase romantique.
En parallèle, d’autres matériaux entrent progressivement dans l’univers de Laurent Trébout comme le bois ou le métal, et évincent progressivement la céramique. En effet, comme l’a souligné l’artiste, ce n’est pas la matière en elle-même qui l’intéresse. Mais c’est l’objet, l’histoire que celui-ci raconte. C’est pourquoi il est plus cohérent de le voir comme un artiste ou un sculpteur, et non comme un céramiste ; d’autant plus qu’il a récemment créé sa toute première pièce sans porcelaine.
Laurent Trébout nous raconte des histoires
Ce que recherche donc le créateur (ou plutôt ce qui vient le trouver), c’est cette capacité à raconter une histoire à travers ses sculptures. Loin du simple désir de satisfaction esthétique, Laurent Trébout cherche à rendre vivantes les scènes qu’il propose à travers ses sculptures. Pour cela, il a opté pour l’authenticité et la sobriété, que ce soit dans les matériaux ou dans les formes. Pour lui, ce sont les aspérités du bois ou encore la finition imparfaite du brûlage par rapport à une peinture noire qui amènent de la chaleur et du caractère à ses oeuvres.
Et c’est dans cette optique qu’il a décidé de faire rentrer la lumière dans ses sculptures. Mais comme le souligne Monsieur Trébout, la lumière c’est aussi de l’ombre. Ainsi, avec l’ajout de cette nouvelle composante, l’intérêt de l’oeuvre se déplace hors de l’objet. Projetée sur un mur, l’histoire prend une autre forme. Elle est sujette à d’autres interprétations. Et elle change au gré des autres sources de lumière ou encore en fonction du lieu où l’oeuvre est posée.
Ce fut un véritable plaisir de découvrir le travail de Laurent Trébout et son atelier. (Encore un grand merci à lui pour cet accueil chaleureux et le temps dédié à répondre à mes questions et me faire découvrir ses créations.)
Monsieur Trébout exposera au Salon Ob’Art à Paris, à l’espace des Blancs Manteaux – 48, rue Vieille du Temple, 75004 Paris. Le salon se tient du 24 au 26 novembre 2017. L’entrée est gratuite est téléchargeant votre invitation.
Vous pourrez y admirer et acheter les créations de Laurent Trébout ainsi que celles d’une multitude d’artisans d’art.