Aujourd’hui, je vous emmène avec moi découvrir les alentours de la villa de Beauséjour située dans le 16ème arrondissement à Paris !
Il y a une chose que j’aime par dessous lors de mes temps libres c’est me perdre dans les rues parisiennes. Entre villas majestueuses, ruelles cachées, façades et parcs atypiques, la ville regorge alors de nombreuses pépites.
Pourquoi la Villa de Beauséjour est-elle si spéciale ?
Située au plein coeur du 16ème, près du jardin Ranelagh, la Villa de Beauséjour est une mythique voie privée. Elle débute au 7 boulevard de Beauséjour pour déboucher ensuite sur une impasse.
Cette allée se fait populaire pour ses atypiques villas connues sous les noms de “Isbas” ou “Datchas”. Ces maisons russes sont issues de l’Exposition Universelle de 1867. Aujourd’hui, elles sont classées Monuments Historiques. A l’occasion de cette exposition, une des maisons “Datchas” a été spécialement apportées en pièce détachée, puis reconstituées en 1872 dans la Villa de Beauséjour.
En plus de cette villa russe, trois autres pavillons séjournent dans cette impasse. Principalement constitué de briques, de pierres et de bois récupérés des bâtiments de l’exposition, les pavillons ont été imaginés par l’architecte Alphonse Lasnier, propriétaire du terrain. Revendues en 1881, les propriétés appartiennent maintenant à la veuve d’Isaac Pereire, entrepreneur et homme politique.
Villa de Beauséjour : le secret des Isbas traditionnelles
Lors de l’exposition universelle de 1867, la Russie était le pays d’honneur. C’est pourquoi, trois “Isbas” tout droit venu de St Pétersbourg, ont été installés à Paris. L’une se situe à St Cloud et les deux autres résident dans la fameuse impasse de la Villa de Beauséjour. Pour la petite anecdote, France Gall et Michel Berger auraient habité dans cette mythique allée.
Crédit photo : Les Flaneries D’Aurelie
Ces demeures traditionnelles russes se composent d’une structure en bois et d’un toit de chaume en pente, tout comme les chalets. La taille des maisons dépendait de la hauteur des arbres sous lesquels elles se situaient.
D’ailleurs, si les chalets et l’ambiance montagnard vous plait, sachez que j’ai rédigé plusieurs articles sur les mini chalets, les chalets familiales, rénovés, modernisés en Norvège, à New York et bien plus encore !
Concernant le design intérieur, les maisons Isbas avaient la même configuration. Le seul soucis de ces chalets était de les chauffer. C’est pourquoi, d’une région à une autre, la disposition du poêle diffère. Il existait donc trois solutions pour pallier ce problème de structure :
- La première solution était de remplir les espaces vides entre les rodins avec de la mousse et de la boue.
- La seconde consistait à installer un “poêle russe”, composé de trois compartiments en pierre, boue, brique et ciment.
- Enfin, la troisième astuce était d’avoir simplement quelques fenêtres et non une cheminée. En effet, généralement 80% de la chaleur générée par le poêle serait perdue à cause des troues dans le toit ou bouche d’évacuation.
Autres spécificités des maisons russes étaient les bancs répartis autour de la salle. Ces assises servaient aux paysans de s’assoir la journée ou d’y dormir la nuit. A l’origine ces maisons étaient réservées aux personnes âgées. Elle a ensuite été élargie pour accueillir plus de personnes, dont des familles nombreuses.
Ainsi, entre poutres en bois imposantes, coffres, chaises, table, peaux d’ours et de phoques fixés au mur, les maisons traditionnelles se dotaient du strict minimum.
Modernisation des maisons traditionnelles russes
Aujourd’hui, les maisons traditionnelles russes se font plus modernes. A présent, elles se dotent d’une meilleure isolation leur permettant ainsi d’intégrer de grandes fenêtres donnant sur l’extérieur. Toutefois, les Isbas modernes ressemblent davantage aux maisons scandinaves plutôt qu’aux maisons russes traditionnelles. Aujourd’hui, elles attirent de plus en plus de personnes, qui en font leur maison secondaire.
Si vous souhaitez découvrir cette belle ruelle, voici donc les différents façons de vous y rendre :
- Métro 9, arrêt “La Muette”
- Bus 32 et 70
- RER C, gare de Boulainvilliers